Après leurs déclarations respectives de refus de participation à la manifestation du 17 juin, des délégations des bureaux des confédérations syndicales CFTC et FO se sont rencontrées.
Elles ont constaté la convergence de leurs analyses sur plusieurs dossiers et relevé en particulier que le problème des retraites est de plus en plus masqué par l’offensive gouvernementale sur le temps de travail.
C’est pourquoi elles tiennent à rappeler que pour lutter efficacement et faire reculer le gouvernement, notamment contre l’allongement à 41 ans de la durée de cotisations pour une retraite à taux plein, seule une action d’envergure avec appel commun à une journée de grève interprofessionnelle pourrait produire les effets escomptés.
Considérant que sur des questions clefs comme le pouvoir d’achat, les retraites et la durée de travail, leurs analyses sont largement convergentes, les deux confédérations décident de lancer une pétition à destination de l’ensemble des salariés.
La répétition de journées de manifestations n’est pas de nature à faire bouger ce gouvernement bardé de certitudes et décidé à passer en force sur ses «réformes».
Les organisations syndicales FO et CFTC constatent que la position dite «commune» du 9 avril 2008 modifiant la représentativité syndicale conduit inévitablement à l’affaiblissement des garanties collectives et de l’égalité républicaine en ramenant toute négociation au niveau de l’entreprise.
En s’engouffrant dans la brèche ouverte par l’article 17 de la position dite «commune», le gouvernement destructure l’organisation du travail dans l’entreprise en supprimant toutes les protections des salariés sur la durée du travail.
Elles condamnent l’attitude des signataires de la position dite «commune» qui publiquement s’indignent des propositions gouvernementales (qu’elles ont pourtant largement suscitées) tout en refusant de retirer leur signature.
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