Pour les personnels des services administratifs et économiques, d'éducation et documentalistes des établissements sous contrat qui relèvent des conventions du Catholique ou du SNCEEL, des négociations sont en cours actuellement dans le cadre d'une commission paritaire nationale pour réviser la grille de classification comme la loi l’impose (art. L 132-12 du Code du Travail).
Quels sont les objectifs d'une grille de classification ?
- Identifier les contenus du travail et des métiers, des emplois ou des qualifications propres à lar branche professionnelle
- Classer les différentes situations de travail en tenant compte des niveaux de qualification et des changements opérés dans le métier
- Mettre en place une politique salariale permettant d’affecter à chacun de ces niveaux un salaire minimum
- Promouvoir les déroulements de carrière
- Faciliter la mobilité professionnelle
Deux groupes de travail ont été mis en place en respectant la parité et la représentativité des syndicats.
Le premier groupe a pour tâche
- Identifier les emplois existants dans l‘Enseignement
- Déterminer les tâches associées à chaque emploi-repère
- Attribuer à chacun de ces métiers une dénomination clairement reconnue et utilisée par tous.
EX : Pour le métier d’agent de service dans les classes maternelles et primaires, on peut lire actuellement dans la case emploi du bulletin de salaire, trois dénominations différentes:auxiliaire de vie, ASEM ou aide-maternelle... Si les objectifs sont atteints, il n'y aura plus qu'une seule dénomination.
Le deuxième groupe réfléchit aux critères de classification de ces emplois.
Le sujet est difficile car les employeurs "mélangent" critères de reconnaissance "subjectifs" (l’investissement de la personne, l’assiduité, l’adhésion au projet éducatif) et critères"objectifs" classants (compétence, adaptation, relationnel, responsabilité, formation… critères identifiables et objectifs).
Une nécessaire clarification des définitions de ces critères est à faire.
La CFTC demande la prise en compte de la polyvalence des salariés (aptitude d’un salarié à occuper plusieurs postes de niveaux comparables), puisqu’elle est de fait : beaucoup d’établissements de petite et moyenne taille, ne peuvent offrir un temps complet pour chaque type de métier ; ce qui nécessite une évolution, car dans les faits, les chefs d’établissement demandent une polyvalence à leurs salariés sans pour autant reconnaître, d’un point de vue salarial, cette aptitude à assumer ces tâches différentes. La reconnaissance de cette polyvalence permettrait de créer ainsi des temps pleins.
Cet article reprend très largement un article de L.Roger, vice-présidente du SNEC-CFTC