Rien pour nous ne se fera sans nous au SNEPL-CFTC

Jacques Voisin écrit au lendemain du 29 janvier

"UN  nouveau plan de relance doit soutenir les premières victimes de la crise : les salariés, les demandeurs d’emploi, les précaires… Pour ce faire, il faut prendre des mesures concrètes, massives, rapides, innovantes… qui répondent à l’urgence de la situation, pour garantir l’emploi en inventant des solutions alternatives aux licenciements, en interdisant les comportements d’aubaine des entreprises, en renforçant le rôle des instances représentatives du personnel. Sans oublier de mettre en place des mesures qui soutiennent la consommation, comme la baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, le blocage des loyers, une plus juste répartition de la valeur ajoutée des entreprises (règle des trois tiers mise en avant à plusieurs reprises par N. Sarkozy)…

Ces mesures de court terme doivent être accompagnées de mesures de long terme qui encouragent l’investissement productif, qui favorisent les grands travaux d’infrastructures, qui s’engagent dans le soutien à la recherche et au développement… Il faut, également, que les salariés participent activement aux décisions stratégiques des entreprises. Les comités de vigilance sectoriels mis en place par le gouvernement pour répondre à une demande de la CFTC vont dans ce sens, mais il faut aller plus loin."

LA CFTC APPELLE À LA GRÈVE ET À LA MOBILISATION LE 29 JANVIER

       

OUI À DE VRAIES SOLUTIONS POUR L'EMPLOI ET LE POUVOIR D' ACHAT, NON AU DOGMATISME

 

La CFTC appelle à la grève et à la mobilisation le 29 janvier. Ses militants seront présents dans bon nombre de rassemblements dans toute la France.

La CFTC tient à ce que les citoyens aient, là où ils sont, leur mot à dire à propos de cette crise. La journée du 29 janvier sera le moyen de prévenir le gouvernement. Les salariés et les agents du public ne demandent qu' à être entendus.

La CFTC réclame que l' on sorte du dogmatisme qui prévaut trop souvent aux solutions proposées par le gouvernement. Symbole de cette situation, la priorité donnée à la réforme prônée ce week-end par Xavier Bertrand, nouveau patron de l' UMP: la généralisation du Travail du dimanche. Pour la CFTC ce n' est pas une réponse à la crise, ni à court terme, ni à long terme.

 

Il est nécessaire de gérer cette période de crise de façon lucide et responsable, de porter les efforts sur les plus fragilisés: les jeunes, les précaires ou encore les personnes âgées. La protection des emplois et la justice sociale doivent être la priorité.

Car depuis 2007, voire avant, le train des réformes ne favorise pas cette justice sociale, mais la dérégulation du marché du travail et l' individualisation des risques. Le gouvernement actuel et le président de la République doivent reconnaître leur responsabilité dans l' état du marché du travail.

D' autres réformes sont nécessaires. Le libéralisme n’est pas la solution, d’autant plus en période de crise.
 

Au contraire, nous avons besoin de solidarité. La CFTC propose donc l' abondement dès aujourd’hui d' un fond de soutien à l' emploi, financé en partie par l' excédent UNEDIC afin de répondre au plus vite aux conséquences immédiates de la crise.

La journée du 29 janvier est un appel au dialogue responsable au niveau approprié (entreprises, branches, interprofessionnel) pour trouver des solutions à court terme en faveur de l' emploi, du pouvoir d' achat et des personnes précaires, et à long terme par la relance de l' économie, tant sur la consommation que sur l' investissement.

 

La CFTC propose d' ailleurs depuis longtemps la mise en place d’une TVA emploi et la baisse de la TVA sur certains produits. La CFTC attend des engagements clairs sur les questions d' emploi et de pouvoir d' achat.

 

Elle soutient la demande de sommet social européen de la Confédération Européenne des Syndicats à laquelle elle est affiliée. Elle assumera ses responsabilités au court des rencontres sectorielles prévues par le gouvernement.

 

Jacques Voisin,
Président 

la CFTC défend la mutuelle des demandeurs d'emploi

La CFTC a signé le 12 janvier 2009 un avenant à l'accord national interprofessionnel du 11 janvier 2008 sur la modernisation du marché du travail qui à pour effet de reporter au plus tard au 1er mai 2009 le maintien de leur mutuelle aux salariés privés d'emploi. L'objectif étant d'apporter des réponses à des questions techniques soulevées par la mise en oeuvre de cette mesure.
Lors de la négociation de l'ANI, la CFTC a défendu les mesures qui pouvaient concourir à sécuriser les parcours professionnels, dont le maintien des mutuelles pour les demandeurs d'emploi. Pour la CFTC, ce maintien aurait du couvrir toute la durée d'indemnisation au chômage, mais elle n'a obtenu le maintien que pour une durée maximum égale à un tiers de la durée d'indemnisation, sans pouvoir être inférieur à trois mois.
La CFTC demandera, à l'issue d'une évaluation de cette mesure, l'extension de la couverture pendant toute la durée d'indemnisation.