Lors de la journée de grève du 15 mai de la Fonction publique et des enseignants qui entendaient protester contre les suppressions de poste à la rentrée 2008, Nicolas Sarkozy a déclaré vouloir instaurer un service minimum d'accueil des enfants.
"J'ai demandé au gouvernement de déposer avant l'été un projet de loi qui instituera un droit à l'accueil aux enfants qui sont inscrits dans nos écoles (...)Le projet prévoira qu'en cas de grève, les professeurs grévistes se
feront connaitre 48h à l'avance. Les communes devront proposer des
conditions d'accueil dont la charge financière sera assurée par l'État.
C'est l'Éducation nationale qui assurera les frais (...). Il est nécessaire , selon le Président de la République, de "garantir le droit
au travail des parents qui le souhaitent, un droit qui doit être
garanti pour les familles qui n'ont pas les moyens de faire garder
leurs".
Cette déclaration si elle apparait ,au prime abord ,frappée du coin du bon sens ( l'accueil des enfants) est contestable sur 3 points:
-Elle ravale l'école au rang de simple garderie, nécessaire, aux parents qui travaillent.
-Elle montre implicitement du doigt les enseignants comme responsables des difficultés rencontrés par les parents.
-Elle attise la nervosité sociale et crispe le dialogue social.