Le SNEPL-CFTC exige une politique éducative de réussite de tous les élèves.
La diminution des moyens et des emplois dans l’enseignement privé sous contrat conduit dans le 2nd degré à des disparitions de formations, d’options, de dispositifs pédagogiques et d’encadrement de pointe.
Que deviendra la prise en charge des élèves en difficulté en enseignement professionnel avec la mise en place précipitée du bac pro en 3 ans dans les lycées professionnels ?
Que penser du « dispositif d’initiation aux métiers en alternance » (DIMA), se substituant à l’apprentissage junior abrogé, pouvant être ouvert dans les lycées professionnels ou dans les centres de formation d’apprentis, censé permettre à des élèves de collège, à partir de 15 ans, de découvrir un ou plusieurs métiers par une formation en alternance d’une année scolaire, tout en poursuivant l’acquisition du socle commun de connaissances et de compétences. Comment des jeunes en grande difficulté scolaire pourraient-ils acquérir les mêmes connaissances que leurs camarades en travaillant en alternance ?
Dans le premier degré, les projets de programmes marquent un recul pédagogique et didactique remettant en cause les cycles. Pour le SNEPL-CFTC, ce n’est pas en ayant seulement recours à des stages pendant les vacances pour les élèves en difficulté, que le ministre va créer les conditions de la réussite en classe.
Le SNEPL-CFTC ne peut accepter qu’une réflexion sur l’avenir de l’école soit dictée par la réduction du nombre d’emplois des personnels : en effet, les suppressions de postes que le gouvernement veut amplifier dans les prochaines années (expliquées maladroitement par le basculement d’emplois permanents en heures supplémentaires) vont provoquer chômage et précarisation (temps partiel subi avec heures supplémentaires non reconductibles et sous payées).
De plus, l’un des effets pervers sera l’amputation d’un ou plusieurs membres des équipes pédagogiques avec, pour les autres enseignants, une charge de travail plus lourde ne faisant que dégrader la qualité du travail des personnels.
Le SNEPL-CFTC est prêt à travailler avec le ministère dans le but de faire progresser la qualité des enseignements et de mettre en place un système éducatif performant. Mais, pour l'instant, il n'y a pas de vrais débats, de réelles réflexions sur l'avenir de l'éducation nationale.
Le SNEPL-CFTC utilisera tous les moyens dont il dispose pour faire que la réussite des élèves redevienne une priorité de la politique éducative de notre pays et que les conditions de travail et de rémunération des personnels soient améliorées.
Le SNEPL-CFTC demande une mobilisation à tous les personnels de l’enseignement privé sous contrat qui doivent se sentir concernés par ces enjeux en impulsant d’autres logiques éducatives :
• par des rencontres locales entre parents, élèves, personnels ;
• par la participation aux journées de mobilisations ;
• par des actions constructives diversifiées.
Mais pour l’instant :
Devant le manque de dialogue social et de concertation de l’Etat employeur.
Devant le manque de considération pour les enseignants en matière d’emploi et de rémunération.
Le SNEPL-CFTC appelle à la grève le 15 mai 2008.